L’aspect positif de la COVID-19

Geoff Smith Portrait

PAR Geoff Smith

POSTÉ LE mardi 11 mai 2021

J’hésite à écrire ce blog, car je ne voudrais pas paraître irrespectueux ou insensible à la douleur et à la souffrance profondes causées par cette pandémie. Les souffrances physiques et émotionnelles, et la tragédie économique qui ont été engendrées par celle-ci sont trop profondes pour être mesurées.

La semaine dernière, j’ai appris que EllisDon avait perdu deux « nouvelles recrues » très prometteuses parce qu’elles avaient des offres d’emploi concurrentes leur permettant de travailler à leur domicile en tout temps. Nous ne croyons pas que l’on puisse créer une grande entreprise de cette manière. Nous pensons que la culture d’entreprise est un élément crucial, mais il s’agissait de talents exceptionnels, et il est difficile de trouver des personnes très compétentes. Avons-nous commis une grave erreur?

De nombreuses personnes m’ont dit (et vous aussi, j’en suis sûr) que le stress et la détresse de la dernière année les avaient obligées à revoir entièrement leurs priorités, tandis que d’autres m’ont dit que ça devait revenir à la « normale » le plus rapidement possible, afin de préserver leur santé mentale (et d’éviter que leur mariage ne se détériore). Sommes-nous en train d’assister à un changement sociétal permanent ou les choses reprendront leur cours dès que tout le monde sera vacciné? Devriez-vous démarrer votre nouvelle entreprise (ou acheter votre prochaine maison) à Mississauga ou dans la région viticole? Peut-être devriez-vous investir vos économies de retraite dans un immeuble d’habitation à Peterborough ou à Kamloops, à condition qu’il dispose d’une large bande passante. Avant la pandémie, mon frère a acheté une scierie traditionnelle et un port de plaisance dans la région de Muskoka, deux projets qui semblent aujourd’hui être des coups de génie. Dans quels secteurs et à quel endroit les nouvelles demandes se manifesteront-elles? Il y a de grandes et de petites fortunes à faire, nous nous trouvons aujourd’hui à la ligne de départ de cette grande course.

Tout le monde convient que la COVID-19 a rapidement accéléré la « numérisation » de notre économie. Mais qui gagne dans ce nouveau monde informatique, le petit entrepreneur qui a une idée brillante ou les grands acteurs qui ont les poches plus profondes? (Une chose dont je suis sûr, quelle que soit la situation économique, c’est que les « poches profondes » institutionnelles génèrent rarement à elles seules la créativité entrepreneuriale, et qu’elles la tuent tout aussi souvent). Il y a beaucoup d’argent disponible qui ne demande qu’à financer de nouvelles idées brillantes.

Je l’ai observé de près, et croyez-moi, c’est un travail difficile et non reposant. Ma mère, Joan Smith, a été conseillère municipale puis membre du cabinet provincial il y a quelque temps. Comme la plupart des personnes dans la politique, elle a travaillé très dur, a fait de son mieux et a accompli beaucoup de bonnes choses, mais dès qu’elle commettait des erreurs, les gens et surtout les médias l’ont généralement diabolisée. C’est pourquoi il est si difficile de recruter des gens à se joindre au combat. Tout le monde (moi y compris) préfère rester en retrait.

J’admets donc que j’ai un faible pour les politiciens et politiciennes en général. Après tout, c’est de ma mère qu’il s’agit. Toutefois, avant de juger si rapidement, c’est peut-être une bonne idée de ralentir et de se mettre à leur place d’abord. Vous pourriez même voir ce que vous pouvez faire pour aider. Le point qu’avait fait le premier ministre Robarts il y a cinq décennies est toujours d’actualité.

Merci de votre lecture.